Dieudonne les plus durs combats Ă  ses plus forts soldats. 47 J’aime. Just stay strong 
Les Dieux trĂšs anciens, Angl. Old Gods Ă©galement nommĂ©s les anciens seigneurs de la terre [1] aussi connu sous le nom de Shath'yar dans leur propre langage[2], sont des aberrations malĂ©fiques façonnĂ©s par les Seigneurs du Vide, dont certains d'entre eux sont trĂšs influents en Azeroth. Ils sont souvent l’éminence grise derriĂšre les grands chamboulements et les catastrophes qui touchent la planĂšte. Avec la LĂ©gion ardente, ils sont l'une des menaces les plus dangereuses connue Ă  ce jour. Il existe d'autres Dieux trĂšs anciens en dehors de ceux qui sont piĂ©gĂ©s en Azeroth. NĂ©anmoins, il est trĂšs difficile pour eux de se manifester sur le plan physique[3]. En Outreterre, par exemple, les Arrakoas du Sombre Conclave ont tentĂ© d'en invoquer un qu'ils servent dans la VallĂ©e d'Ombrelune. Sur DraenorWod, AnzuWod est dĂ©crit comme en contact avec les dieux de l'abysse.[4] PersonnalitĂ© et caractĂšre Le chaos comme rĂšgle Les Dieux trĂšs anciens sont des entitĂ©s chaotiques dont les objectifs menaient Ă  un seul et unique dĂ©vorer Azeroth, et y corrompre son titan en pleine gestation. A leur arrivĂ©e, le PanthĂ©on dĂ©couvrit avec horreur la prĂ©sence de ces parasites, qui dĂ©voraient lentement la planĂšte, s’opposĂšrent aux Dieux trĂšs anciens. Seul Aman'thul intervint pour arracher d'une main Y'Shaarj , dĂ©jĂ  bien plus gros et plus enfouis dans les profondeurs de la terre, et capable de contrer l'offensive des Keepers. Toutefois, en arrachant Y'Shaarj, Aman'thul crĂ©a une hĂ©morragie, car le Dieu trĂšs ancien de la Rage Ă©tait dĂ©jĂ  profondĂ©ment enfoui dans l'Ăąme-monde. Cette erreur fit dĂ©verser lentement le sang du jeune Titan au centre d'Azeroth. Le PanthĂ©on mit en place tout un mĂ©canisme afin de contenir la plaie, ce qui devint par la suite le puits d'Ă©ternitĂ©. Les autres dieux trĂšs anciens furent enfermĂ©s de forces, dans diffĂ©rents complexes Yogg-Saron fut enfermĂ© Ă  Ulduar, mais parvint toutefois Ă  semer la discorde Ă  l'aide de ses crĂ©ations, les Ctraxxis. Toutefois, son plan fut un Ă©chec, Odyn concocta un plan audacieux avec Loken et Helya afin subjuguer les horreurs en leur faisant perdre leurs repĂšres, ce qui les poussĂšrent Ă  s’entre-tuer, ne pouvant distinguer qui Ă©tait l'ennemi ou non. Ils profitĂšrent de la situation pour contrer le malĂ©fice du Dieu de la mort, et l'enfermĂšrent pour de bon. N'Zoth fut enfermĂ© Ă  l'Est. AprĂšs la Grande fracture, sa prison fut engloutie dans les ocĂ©ans. Selon les dires de la dague malĂ©fique Xal'Atath, des N'raqi tel que Kuzomoth Ă  Azsuna ou le rĂ©veil soudain du subjurateur Kharj lorsque Dalaran arriva sur les cĂŽtes du territoire, sa prison se situerait entre les Ăźles brisĂ©es et Vashj'ir. Pour C'thun, qui fut laissĂ© pour mort, les titans prirent soin d'enfermĂ©s l'horreur "inconsciente" dans une prison, Ă  l'Ouest. Il prit cependant peu Ă  peu le contrĂŽle de dĂ©gĂ©nĂ©rescences insectoĂŻdes des Aqirs, les silithides, pour lentement les façonner selon ses dĂ©sirs; les Qirajis. Ces mĂȘmes crĂ©atures construiront l'immense royaume des Sables Changeants, Ahn'Qiraj. Pour Y'Shaarj, ce fut un autre cas; sur le chemin d'Uldum, afin de fabriquer la Forge de la CrĂ©ation, le Haut-gardien Ra dĂ©couvrit les restes du Dieu trĂšs ancien, son cƓur fumant d'une noirceur affamĂ©e. Constatant avec horreur qu'un fragment de l'esprit d'Y'Shaarj avait prit forme dans la chose, et laissait prĂ©sager que le Dieu trĂšs ancien pourrait un jour revenir de la mort, il dĂ©cida d'enfermer le cƓur dans un complexe titan en-dessous du Val de l'Ă©ternel Printemps. Ra espĂ©rait que l'Ă©tude du cƓur d'Y'Shaarj permettrait aux titans forgĂ©s de mieux comprendre les Dieux trĂšs anciens et le Vide. AprĂšs la crĂ©ation de la voĂ»te, Ra ordonna Ă  ses crĂ©ations, les Mogus, de veiller sur la chambre titan et aux terres environnantes, avant de continuer vers l'ouest.[5] AprĂšs leur dĂ©faite puis leur emprisonnement par les Titans, l’objectif immĂ©diat des Dieux trĂšs anciens est Ă©vident, ils cherchent Ă  se libĂ©rer de leurs prisons pour reprendre leur libertĂ© sur Azeroth. L’art de la manipulation La manipulation des Dieux trĂšs anciens sur d'autres crĂ©atures est certaine. La pratique des murmures et des chuchotements directement adressĂ©s aux esprits de leurs victimes est ce qui est le plus notable. Ceux-ci instillent diverses Ă©motions allant du dĂ©sespoir Ă  la haine, dans l’esprit de leurs victimes pour ensuite les manipuler plus aisĂ©ment dans des buts toujours plus obscurs. Ces paroles sont trĂšs subtiles et se confondent souvent avec les pensĂ©es des individus, il est donc difficile de les en diffĂ©rencier. Ce talent de manipulation est donc un trait prononcĂ© des Dieux trĂšs anciens parvenant Ă  soumettre des personnalitĂ©s comme Azshara, Neltharion ou encore des crĂ©atures titanesques tels les gardiens d'Ulduar. Les valeureux hĂ©ros d'Azeroth y sont aussi sujets lors des combats contre ces entitĂ©s, lorsqu'ils s'en rapprochent trop ou encore lorsqu’ils possĂšdent un objet rattachĂ© aux Dieux trĂšs anciens. [6] La puissance des Dieux trĂšs anciens Les Dieux TrĂšs Anciens sont des crĂ©atures malfaisantes particuliĂšrement puissantes. Cependant, cette puissance reste difficile Ă  mesurer. Les Dieux TrĂšs Anciens possĂšdent finalement assez peu de puissance physique. Ce n’est pas cette puissance qui est prĂ©sentĂ©e comme menaçante, d’autant plus qu’ils sont souvent enchaĂźnĂ©s ou trĂšs affaiblis. C’est avant tout par leur pouvoir de nuisance que les Dieux TrĂšs Anciens sont considĂ©rĂ©s comme puissants. Lorsqu’on s’interroge sur la dangerositĂ© entre la LĂ©gion Ardente et les Dieux TrĂšs Anciens, il est tout aussi malaisĂ© de dĂ©terminer qui des deux est le plus dangereux. Il n’y a pas Ă  l’heure actuelle eu de contacts directs connus entre les deux menaces. Seuls quelques personnages ont Ă©tĂ© sous l’influence des deux forces Xavius, Azshara,
 mais aucun d’eux n’a donnĂ© d’indice sur laquelle des deux forces est la plus puissante. S’il semble que les Dieux TrĂšs Anciens connaissent l’existence de la LĂ©gion Ardente, ce n’est pas le cas dans l’autre sens. Le seul indice que nous possĂ©dons pour comparer le pouvoir de ces deux grandes menaces vient de Krasus qui suppose que si les Dieux TrĂšs Anciens Ă©taient libĂ©rĂ©s, mĂȘme Sargeras leur supplieraient une mort rapide.[7] Son propos est le seul indice que nous ayons Ă  l’heure actuelle pour comparer la puissance des deux forces. Une mort dĂ©finitive ? Cet article ou section Ă©voque des spĂ©culations, observations ou opinions potentiellement vĂ©ridictes sur l'Histoire de WoW. Cela ne doit pas ĂȘtre pris comme des considĂ©rations authentiques ! La mort reste un concept trĂšs vague pour les Dieux TrĂšs Anciens. Ils sont dĂ©crits comme Ă©tant hors du cycle ».[8] Ainsi, bien que vaincus par les valeureux hĂ©ros d’Azeroth, les Dieux TrĂšs Anciens ne sont pas morts pour autant. On peut supposer que C'Thun et Yogg-Saron, bien que dĂ©faits, possĂšdent toujours une activitĂ© minimale. Le cas de Y’shaarj est parlant. Bien que tuĂ© par les Titans, son cƓur, seul Ă©lĂ©ment qu’il reste de lui, possĂšde toujours une activitĂ© minimale alimentant les Shas de Pandarie et possĂ©dant encore quelques pouvoirs dont Garrosh Hurlenfer fait usage. Un autre exemple existe lorsque Cho'gall essaya de ressusciter C'thun aprĂšs que ce dernier fut vaincu par les valeureux hĂ©ros d’Azeroth. C’thun parvint Ă  transformer physiquement son adorateur Cho’gall et Ă  parler Ă  diverses personnes, malgrĂ© son Ă©tat de mort apparente. Enfin, il semble assez inconcevable que de simple mortels puissent rĂ©ussir lĂ  oĂč mĂȘme les Titans ont Ă©chouĂ©. Pour toutes ces raisons, on peut penser que les Dieux TrĂšs Anciens, bien que dĂ©truits physiquement, reviendront pour terroriser le monde une fois encore... Histoire ArrivĂ©e sur Azeroth Au temps de l'Azeroth primordiale, les Dieux TrĂšs Anciens furent envoyĂ©s sur la planĂšte par les Seigneurs du Vide. Asservissant les Seigneurs ÉlĂ©mentaires qui y vivaient, les Dieux TrĂšs Anciens se livrĂšrent une guerre sans merci les uns aux autres. Azeroth devint un champ de bataille trĂšs violent et ininterrompu, voyant se battre Ragnaros, Al'’Akir, Neptulon et Therazane entre eux et au nom des Dieux TrĂšs Anciens[9]. N'zoth avec l'aide du seigneur de guerre Zon'ozz, mena ses armĂ©es de Sans-visages contre les forces combinĂ©es de C'Thun et Yogg-Saron.[10] Les Dieux TrĂšs Anciens ont ainsi rĂ©gnĂ© sur une civilisation appelĂ©e "L'empire noir" et la plupart de leurs serviteurs les adorait comme un panthĂ©on.[11] Guerre face aux Titans Lorsque les Titans arrivĂšrent en Azeroth et qu’ils constatĂšrent le dĂ©sastre provoquĂ© par cette guerre interminable, ils dĂ©cidĂšrent d’y mettre un terme. HabituĂ©s Ă  forger et organiser les mondes, les Titans durent d’abord se battre contre les quatre Dieux TrĂšs Anciens qui semaient le chaos. On ignore exactement comment se dĂ©roulĂšrent ces batailles entre tenants de l’ordre et partisans du chaos. Le rĂ©sultat final fut qu’un Dieu TrĂšs Ancien perdit la vie, un autre fut laissĂ© pour mort et fut emprisonnĂ© avec deux autres sous la surface d’Azeroth. Des traces des combats entre Titans et Dieux TrĂšs Anciens sont encore visibles en Azeroth, comme au Glaive du MaĂźtre Ă  Sombrivage restes visibles du combat entre un serviteur des Titans et un serviteur des Dieux TrĂšs Anciens.[12] DĂ©faits et vaincus, les Dieux TrĂšs Anciens ne purent s’opposer aux dĂ©cisions des Titans. Ces derniers ordonnĂšrent Azeroth crĂ©ant de nouvelles entitĂ©s, construisant de nouveaux lieux. Parmi leurs travaux, les Titans Ă©tablirent des prisons pour enfermer les Dieux TrĂšs Anciens ou ce qu'il en restait. Les Titans avaient en effet dĂ©couvert que les Dieux TrĂšs Anciens Ă©taient directement liĂ©s Ă  Azeroth elle-mĂȘme. La mort des Dieux TrĂšs Anciens, en plus de provoquer des dĂ©sastres comme les Shas de Pandarie, aurait pour consĂ©quence immĂ©diate la destruction d'Azeroth elle-mĂȘme.[13] Leur travail achevĂ©, les Titans quittĂšrent la planĂšte. Les Dieux TrĂšs Anciens se retrouvĂšrent confinĂ©s sous Azeroth, gardĂ©s par des serviteurs des Titans, ne pouvant que planifier et manigancer leur retour futur sur le devant de la scĂšne. Premiers temps de l’emprisonnement Au fil des millĂ©naires, les Dieux TrĂšs Anciens suivirent de loin en loin les Ă©volutions d’Azeroth, l’apparition de nouvelles races, les crĂ©atures dotĂ©es de puissants pouvoirs, 
 Durant cette pĂ©riode d’emprisonnement, Yogg-Saron parvint Ă  crĂ©er la malĂ©diction de la chair.[14] GrĂące Ă  cette invention qu’il rĂ©ussit Ă  dissĂ©miner dans tout Azeroth, les fidĂšles alliĂ©s des Titans qui Ă©taient constituĂ©s de pierre et de roche, devinrent progressivement des ĂȘtres de chair. Cette malĂ©diction affecta bien des races les Vrykuls de fer, les Tol'virs, les Nains de fer et les Gnomes mĂ©caniques ainsi que les Mogus. De nombreuses races d’Azeroth sont, dans une certaine mesure, nĂ©es de la volontĂ© des Titans et de celle des Dieux TrĂšs Anciens les Humains, les Nains, les Gnomes ou encore les Gobelins.[15] D’autre part, aprĂšs le combat de Tyr et des proto-drakes contre Galakrond, les Titans accordĂšrent de puissants pouvoirs Ă  cinq proto-drakes qui devinrent alors les cinq aspects dragons Alexstraza, Ysera, Nozdormu, Malygos et Neltharion.[16] En particulier, Neltharion avait reçu de Khaz’Goroth le pouvoir de rĂ©gner sur les terres et les profondeurs d’Azeroth. Ce don se rĂ©vĂ©la nĂ©faste pour l’aspect du Vol noir qui se retrouva involontairement en contact avec les Dieux TrĂšs Anciens emprisonnĂ©s dans les trĂ©fonds d’Azeroth. A force de chuchotements et de murmures, les Dieux TrĂšs Anciens et notamment N'Zoth firent de Neltharion leur alliĂ© indĂ©fectible un agent double au service de ces ĂȘtres chaotiques qui se renomma lui-mĂȘme Aile-de-Mort. N'zoth enfin, profita probablement de cette longue pĂ©riode d'emprisonnement pour dĂ©buter son infiltration du RĂȘve d’Émeraude commandĂ© par Ysera. Ce plan parallĂšle, reprĂ©sentant Azeroth sous sa forme pure et naturelle sans l'influence des races Ă©voluĂ©es, commença Ă  ĂȘtre lentement corrompu par l'action de N'zoth et de ses alliĂ©s. Cette corruption singuliĂšre fut nommĂ©e par la suite, le Cauchemar Reptilien.[17] Ses consĂ©quences les plus dramatiques ne seront rĂ©vĂ©lĂ©es que beaucoup plus tard. Il ne s'agissait lĂ  que des prĂ©misses du Cauchemar. Guerre des Anciens PremiĂšre tentative Lorsque les fiers Kaldorei fidĂšles Ă  Azshara dĂ©cidĂšrent d'invoquer la LĂ©gion ardente en Azeroth via le Puits d'ÉternitĂ©, les Dieux TrĂšs Anciens y virent une occasion inespĂ©rĂ©e de se libĂ©rer de leurs prisons. Ils dĂ©cidĂšrent alors de favoriser l’arrivĂ©e de Sargeras en Azeroth qui leur permettrait de se libĂ©rer et par la suite de reprendre les rĂȘnes de la planĂšte. C’est ainsi qu’ils chuchotĂšrent Ă  Neltharion la crĂ©ation d’un artĂ©fact d’une puissance considĂ©rable qui devrait rassembler les forces des Aspects, celles des Dieux TrĂšs Anciens et celles de la LĂ©gion ardente. Neltharion prĂ©tendant crĂ©er un artĂ©fact uniquement pour lutter contre la LĂ©gion ardente parvint Ă  convaincre les autres Aspects de cĂ©der une part de leur puissance dans l'Ăąme des dragons. Lorsque les Aspects menĂšrent un premier assaut contre les troupes de dĂ©mons invoquĂ©es par les fidĂšles d’Azshara, Neltharion fit usage de l’ñme des Dragons tuant indiffĂ©remment dĂ©mons, fidĂšles d’Azshara et alliĂ©s des dragons. HorrifiĂ©s, les autres aspects tentĂšrent d’empĂȘcher Neltharion d’user de la puissance de l’artefact. C’est alors qu’Aile-de-Mort rĂ©vĂ©la son double-jeu. Il retourna l’ñme des dragons contre les autres aspects, dĂ©cimant le vol bleu de Malygos et obligeant les Aspects Ă  fuir et Ă  abandonner leurs alliĂ©s dans la guerre des Anciens. MalgrĂ© l’abandon des dragons, les troupes de Malfurion Hurlorage et de Tyrande Murmevent dĂ©cidĂšrent d’enrayer l’apparition de la LĂ©gion ardente en dĂ©truisant le Puits d’ÉternitĂ©. Les combats entre les diffĂ©rentes armĂ©es, l’usage abusif de magie dans les combats et la volontĂ© des partisans de Malfurion de dĂ©truire le Puits finirent par aboutir et le Puits implosa, contrecarrant les plans des Dieux TrĂšs Anciens. Seconde tentative De nombreuses annĂ©es plus tard, les Dieux TrĂšs Anciens envahirent le royaume du Temps de Nozdormu pour donner une seconde chance Ă  ce plan.[18] Cette fois-ci ils retournĂšrent dans le passĂ© et dĂ©cidĂšrent d’utiliser l’ñme des dragons pour favoriser le passage de Sargeras en Azeroth. AprĂšs qu’Aile-de-mort ait trahi les autres aspects, les Dieux TrĂšs Anciens parvinrent d’une maniĂšre ou d’une autre Ă  faire comprendre Ă  Sargeras le potentiel de l’artefact et son importance dans l’ouverture d’un passage pour la LĂ©gion ardente. Pour autant, ils n'aboutirent pas Ă  leur fin. En effet, Nozdormu parvint Ă  contacter Krasus qui retourna dans le passĂ© avec Broxigar et Rhonin pour empĂȘcher le changement des cours du Temps. Broxigar et Malfurion du passĂ© parvinrent Ă  rĂ©cupĂ©rer l’ñme des dragons en passant par le rĂȘve d’Émeraude. Ils furent tout-de-suite capturĂ©s par Illidan et Varo'then qui Ă©taient au service d’Azshara. L’artĂ©fact arriva alors aux mains des dĂ©mons et Sargeras l’utilisa pour ouvrir le portail. Cependant, Illidan et Malfurion tentĂšrent de contrer cette ouverture. Les Dieux TrĂšs Anciens mobilisĂšrent leur puissance pour les dĂ©tourner de leur objectif, mais les deux frĂšres rĂ©ussirent Ă  Ă©chapper Ă  leur emprise. De plus, au mĂȘme moment, Aile-de-Mort participa Ă  la ruine du plan de ses maĂźtres. Ceux-ci avaient instiguĂ© chez Neltharion une telle possessivitĂ© Ă  l’égard de l’ñme des dragons, qu’il refusa que son trĂ©sor ne soit utilisĂ© contre sa volontĂ©. AprĂšs la dĂ©couverte du vol de son trĂ©sor Aile-de-Mort tenta de le rĂ©cupĂ©rer pendant que Sargeras l’utilisait. Cette intervention obligea les Dieux TrĂšs Anciens Ă  contenir Aile-de-Mort alors que les Kaldorei menĂ©s par Tyrande, Malfurion et Illidan rĂ©ussirent Ă  repousser l’invasion de la LĂ©gion, reprendre possession de l’artĂ©fact et faire exploser le Puits. Ces Ă©vĂšnements rĂ©vĂšlent surtout qu’à dĂ©faut d’avoir les mĂȘmes objectifs, la LĂ©gion ardente et les Dieux TrĂšs Anciens sont en capacitĂ© de s’allier dans un intĂ©rĂȘt mutuel de court terme. Sargeras n’ayant jamais franchi le portail, on ignore ce qu’il serait arrivĂ© si le Titan dĂ©chu avait rencontrĂ© les Dieux TrĂšs Anciens. Guerre des Sables Changeants Avec la Guerre des Sables changeants, on dĂ©couvre que les Dieux TrĂšs Anciens ne se sont pas contentĂ©s d’influencer des Ă©vĂšnements ou de corrompre des crĂ©ations titanesques, ils ont aussi regroupĂ© des armĂ©es qui se positionnent et se prĂ©parent Ă  reprendre Azeroth. C'thun rĂ©fugiĂ© dans la forteresse d’Ahn’Qiraj a reconstituĂ© une armĂ©e Ă  partir de silithides qu’il a façonnĂ© Ă  son image. C’est la naissance des Qiraji, une armĂ©e insectoĂŻde intelligente menĂ©e par le GĂ©nĂ©ral Rajaxx. Cette armĂ©e sortit d’Ahn’Qiraj et dĂ©ferla sur Silithus qui Ă©tait gardĂ© par les Elfes de la Nuit. C’est le dĂ©but de la Guerre des Sables changeant. [19] MenĂ©s par Fandral Forteramure et son fils Valstann Forteramure, les troupes des Elfes de la Nuit parvinrent Ă  contenir efficacement la menace des Qiraji tout en ignorant l’entitĂ© cachĂ©e derriĂšre cet assaut. Cependant, les Empereurs Jumeaux virent une faille dans le commandement de cette armĂ©e au travers du lien fort qui unissait Fandral Ă  son fils Valstann. Rajaxx parvint Ă  isoler Valstann de son pĂšre et le capturer avant de le mettre Ă  mort devant les troupes des Elfes de la Nuit. AssommĂ©es par la mort de Valstann et la chute de Sudevent, les armĂ©es des Elfes de la Nuit cĂ©dĂšrent du terrain jusqu’en Tanaris. C’thun se rapprochait de son objectif. Cependant, les dragons des diffĂ©rents vols ralliĂšrent les Elfes de la Nuit et parvinrent Ă  repousser les troupes Qiraji dans leur royaume avant de sceller les portes d’Ahn’Qiraj pour contenir la menace.[20] C’thun restait alors largement inconnu de ces adversaires. Il avait perdu cette bataille mais il continua de reprendre des forces en vue d’un futur assaut. La redĂ©couverte des Dieux TrĂšs Anciens L’existence des Dieux TrĂšs Anciens fut longtemps oubliĂ©e par les civilisations d’Azeroth qui ne furent pas immĂ©diatement confrontĂ©es Ă  ceux-ci. Les lĂ©gendes Ă©taient lointaines et les problĂšmes immĂ©diats des peuples d’Azeroth ne les menaient pas vers une confrontation directe avec les Dieux TrĂšs Anciens. Cependant, les rĂ©cents Ă©vĂšnements sont emprunts d’une marque plus sombre que d’habitude. L’ombre des Dieux trĂšs Anciens plane sur Azeroth et ses peuples. Les Dieux trĂšs anciens d'Azeroth Il existe 4 Dieux trĂšs anciens qui foulĂšrent la surface d'Azeroth. C'thun C'thun le Dieu de la folie et du chaos[21], est le crĂ©ateur des Qiraji une race d'insectes humanoĂŻdes. LaissĂ© pour mort par les titans, il envoya ses forces conquĂ©rir le monde pendant ce que l'on nomma la Guerre des sables changeants, mais il Ă©choua. 1 000 ans plus tard, C'thun se rĂ©veilla et entreprĂźt de reprendre ce qu'il avait autrefois commencĂ©. Yogg-Saron Yogg-Saron le dieu de la Mort est le responsable de nombreux mĂ©faits sur Azeroth la malĂ©diction de la chair [22], la corruption de l’Arbre Monde Vordrassil ou encore la folie de Loken [23]. Alors qu’on le pensait solidement enfermĂ© dans Ulduar, Brann Barbe-de-Bronze dĂ©couvrit que Yogg-Saron est presque entiĂšrement libĂ©rĂ© de ses liens. N'Zoth N'Zoth le Corrupteur est le responsable de la corruption du RĂȘve d'Émeraude[17] et l’un des responsables de la folie de Neltharion.[24] EnfermĂ© sous l’ocĂ©an, il reprĂ©sente une menace qui ne pourra pas ĂȘtre ignorĂ©e Ă©ternellement. Il est le responsable de la transformation de la Reine Azshara et ses Bien-nĂ©s elfes de la nuit en Naga. Y'Shaarj Y'Shaarj a Ă©tĂ© tuĂ© par les Titans pendant la guerre qui les opposa. Dans son ultime expiration, il a maudit les territoires alentours de sa mort, donnant naissance aux Sha, entitĂ©s indĂ©pendantes de la volontĂ© de Y’Shaarj. [25] MalgrĂ© sa mort, sa conscience demeura dans son cƓur, que les Titans scellĂšrent sous terre. Les serviteurs des Dieux trĂšs anciens Les Dieux TrĂšs Anciens sont souvent les instigateurs des grands chamboulements d’Azeroth la Guerre des sables changeants, le Cataclysme, 
 mais ils sont rarement sur les premiĂšres lignes. De nombreux alliĂ©s les supportent et leurs armĂ©es sont diverses. Ces alliĂ©s se distinguent entre fidĂšles des Dieux TrĂšs Anciens et les alliĂ©s de circonstances qui y trouvent un intĂ©rĂȘt. Les premiers crĂ©ations des Dieux TrĂšs Anciens, sont les Sans-Visages Ou appelĂ©s R'nqi et les Aqirs. Ces crĂ©atures Ă©taient prĂ©sentes sur Azeroth avant l’arrivĂ©e des Titans et reprĂ©sentent une armĂ©e dĂ©vouĂ©e aux Dieux TrĂšs Anciens, particuliĂšrement Yogg-Saron et N'Zoth. D’autres crĂ©atures sont trĂšs proches des Dieux TrĂšs Anciens, tout en Ă©tant seulement leurs serviteurs elles sont appelĂ©es les Antiques. Bien que trĂšs puissants, les Antiques ne sont pas des Dieux TrĂšs Anciens. Les valeureux hĂ©ros d’Azeroth rencontrent plusieurs Antiques tel que Iso'rath, Go'rath et Shu'ma. Les membres du Marteau du CrĂ©puscule sont aussi des troupes des Dieux TrĂšs Anciens. On les retrouve en Silithus, dans les profondeurs de Brassenoire, dans Azjol-Nerub ou encore dans les Hautes-terres du CrĂ©puscule oĂč se situe leur bastion. Cette secte sert diffĂ©rents intĂ©rĂȘts mais le culte aux Dieux TrĂšs Anciens est le fondement mĂȘme de son existence. Il s'agit d'un groupe composĂ©e de races trĂšs diverses. Certains descendants des Aqir servent aussi les Dieux TrĂšs Anciens comme les Qiraji ou les Mantides dans la mesure oĂč ceux-ci forment bien une civilisation descendant des Aqir. Enfin plusieurs autres races agissent dans une certaine mesure au nom des Dieux TrĂšs Anciens. Souvent, ils y trouvent aussi un intĂ©rĂȘt le Vol Noir, les Nagas d’Azshara, les Furlborgs de Vordrassil, 
 Notes Les Dieux trĂšs anciens n'ont pas de "genre". On utilise "Il" de façon neutre pour les dĂ©signer mais jamais "il ou elle" pour dĂ©finir son sexe Les Hydres sont les animaux domestiques prĂ©fĂ©rĂ©s des Dieux trĂšs anciens [26] [27] dont certain comme Aku'mai porte en elles une petite fraction de leurs pouvoirs [28]. Les Dieux trĂšs anciens sont Ă  l'honneur dans l'extension d'HearthstoneHeroes of Warcraft - Les murmures des Dieux trĂšs anciens.[29] Rumeurs et SpĂ©culations Cet article ou section Ă©voque des spĂ©culations, observations ou opinions potentiellement vĂ©ridictes sur l'Histoire de WoW. Cela ne doit pas ĂȘtre pris comme des considĂ©rations authentiques ! Les Dieux TrĂšs Anciens auraient pour certains un lieu propre, une citĂ© ou ils se cachent de toutes vies. La localisation de Ny'Alotha n'est, pour le moment, pas connue. Bien que ceci est un clin d’Ɠil au cĂ©lĂšbre Appel de Cthulhu de beaucoup pensent que dans cette ville angoissante rĂ©side un Dieu TrĂšs Ancien, N'Zoth, qui est le principal acteur du cauchemar d'Ă©meraude. Bien que ça ne reste que des spĂ©culations, ces chuchotements reprĂ©sentent pour certains un futur Raid dans une future expansion. Durant la phase 4 du combat contre le boss Etraeus dans le palais Sacrenuit, il est possible d'observer une planĂšte inconnue, probablement dĂ©vorĂ©e par un dieu trĂšs ancien gigantesque transformant le monde en un amas tentaculaire de pure tĂ©nĂšbres.[30] La prĂ©sence des dieux trĂšs anciens est appuyĂ© aussi que durant cette phase, celui-ci invoque plusieurs fois des sans-visages nommĂ© "Chose qui ne devrait pas exister".[31] Il est possible que les Hydres soient une crĂ©ation des Dieux trĂšs anciens. Ces derniĂšres sont souvent dĂ©crites comme Ă©tant les animaux domestiques favoris des Dieux trĂšs anciens et certaines possĂšdent une fraction de leurs pouvoirs. De plus, il est dit que les Hydres existent sur chaque monde depuis la nuit des temps. Inspiration Les Dieux trĂšs Anciens sont probablement l'une des nombreuses rĂ©fĂ©rences au Mythe de Cthulhu de l'Ă©crivain amĂ©ricain Howard Phillips Lovecraft. Dans ses nouvelles, Lovecraft Ă©voque l'existence de crĂ©atures extraterrestres et/ou divines tels que les Grands Anciens, les Dieux TrĂšs Anciens ou les Dieux ExtĂ©rieurs. Certains dirigeaient le monde avant l'existence de l'homme mais ont Ă©tĂ© depuis enfermĂ©s. Ils dĂ©sirent revenir dans notre galaxie pour soumettre le monde Ă  nouveau, et comptent y parvenir grĂące Ă  des cultes secrets et des sorciers Ă  leur solde. La plus connue de ces crĂ©atures est appelĂ©e Cthulhu. Cette source d'inspiration est flagrante entre les noms des crĂ©atures de Lovecraft et ceux des Grands Anciens Cthulhu -> C'thun Yog-Sothoth -> Yogg Saron Zoth-Ommog -> N'zoth. Shub-Niggurath -> Y'Shaarj Il est Ă  noter que les Dieux trĂšs anciens, existant aussi dans l'univers Lovecraftien sont en rĂ©alitĂ© des dieux plus bĂ©nĂ©fique envers les humains mais plus faibles aussi que les Grand Anciens. Galeries C'ThunYogg SaronY'ShaarjN'Zoth RĂ©fĂ©rences ↑ QuĂȘte Le glaive du maĂźtre ↑ [1][Yor'sarhj l'Insomniaque] - Crie Iilth qi'uothk shn'ma yeh'glu Shath'Yar! H'IWN IILTH! - Chuchote You will drown in the blood of the Old Gods! ALL OF YOU! ↑ Questions aux CDev 1 - RĂ©ponses en ↑ Les dieux d'Arak ↑ World of Warcraft Chronicle 1 ↑ Objets BoĂźte Ă  secret de Yogg-Saron, Xal'atoh, reflet profanĂ© de Hurlesang ↑ Livre WarCraft, La Guerre des Anciens Tome 3, L'Apocalypse, R. A. Knaak, 2005 ↑ Citation HĂ©raut Volazj "Ywaq maq oou; ywaq maq ssaggh. Ywaq ma shg'fhn." Ils ne meurent pas car ils ne vivent pas. Ils sont hors du cycle. ↑ Texte Les Dieux trĂšs Anciens et l'ordonnancement d'Azeroth ↑ Article Aperçu de la mise Ă  jour l'Âme des Dragons ↑ Chris Metzen, Mists of Pandaria Launch Live Stream en ↑ QuĂȘte Ne laissez aucune trace ↑ Citation Tribunal des Âges en Kaddrak yells Accessing. Creators arrived to extirpate symbiotic infection. Assessment revealed that Old God infestation had grown malignant. Excising parasites would result in loss of host - Brann Bronzebeard yells If they killed the Old Gods Azeroth would have been destroyed. Kaddrak yells Correct. Creators neutralized parasitic threat and contained it within the host. ↑ Citation Tribunal des Ages ↑ QuĂȘte Rendez-vous, sinon !... Exactement ! ↑ Livre Le crĂ©puscule des aspects, R. A. Knaak, 2013 ↑ 17,0 et 17,1 Livre Hurlorage, R. A. Knaak, 2011 ↑ Livres La Guerre des Anciens trois tomes, R. A. Knaak. ↑ QuĂȘte obsolĂšte L'appel ↑ Nouvelle La guerre des Sables changeants, M. Neilson ↑ Endormi pendant une Ă©ternitĂ©, le Dieu trĂšs ancien de la folie et du chaos a hĂąte de rejoindre votre deck maintenant qu’il est rĂ©veillĂ©. ↑ Citation Tribunal des Âges ↑ Description officielle Ulduar et Loken ↑ Livre L'effondrement, C. Golden, 2010 ↑ QuĂȘte L'ombre de l'empire ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ [2][3] ↑ [4] 24. World of Warcraft Chronicle Volume 1
Psaumes18:33-34. Il rend mes pieds semblables Ă  ceux des biches, Et il me place sur mes lieux Ă©levĂ©s. Il exerce mes mains au combat, Et mes bras tendent l'arc d'airain. Matthieu 25:15. Concept des Versets. Il donna cinq talents Ă  l'un, deux Ă  l'autre, et un au troisiĂšme, Ă  chacun selon sa capacitĂ©, et il partit. Nous voulons tous partir de ce monde meilleur que nous l’avons trouvĂ©. Nous avons le dĂ©sir de vivre une vie plus Ă©panouie, une vie plus douce que la veille qui nous pousse vers un avenir meilleur. Voici une petite liste de citations pour vous rappeler que pour amĂ©liorer sans cesse notre vie, nous devons faire des efforts quotidiens et conscients. 23 citations qui vous rendront plus fort dans les moments difficiles Il ne suffit pas de s’entraĂźner Cher stress, faisons une pause. » Ne rĂ©agissez pas, apprenez Je ne suis pas ce qui m’est arrivĂ©, je suis ce que je choisis d’ĂȘtre. » La vie est un voyage La vie est un voyage avec des problĂšmes Ă  rĂ©soudre, des leçons Ă  apprendre, mais surtout de l’expĂ©rience Ă  acquĂ©rir. » Tirez des leçons des choses qui vous ont blessĂ© Je suis fort car j’ai Ă©tĂ© faible. Je suis sur mes gardes car j’ai Ă©tĂ© trahi. Je suis sage car j’ai Ă©tĂ© stupide. » C’est un nouveau jour ! Oubliez votre passĂ©, pardonnez-vous, et recommencez maintenant. » Ainsi soit-il. L’espoir est la seule chose qui soit plus forte que la peur. » Vraiment ! Être profondĂ©ment aimĂ© vous donne de la force, aimer profondĂ©ment vous donne du courage. » Lao Tzu Soyez lĂ  pour quelqu’un d’autre. Je ne veux pas que tu me sauves. Je veux que tu sois Ă  mes cĂŽtĂ©s quand je me sauve. » Vous ĂȘtes de plus en plus fort. Souriez, et faites savoir Ă  tout le monde qu’aujourd’hui, vous ĂȘtes beaucoup plus fort qu’hier. » Vous avez tous les outils nĂ©cessaires. On vous a offert cette vie car vous ĂȘtes assez fort pour la vivre. » C’est la vĂ©ritĂ©. L Ă©volution est douloureuse. Le changement est douloureux. Mais il n’y a rien de plus douloureux que rester coincĂ© quelque part oĂč vous n’ĂȘtes pas Ă  votre place. » Tout Ă©volue Ă  partir de cela. Laissez-vous guider. Ouvrez-vous. Commencez lĂ . » Cheryl Strayed Vous devez vous aimer. Les meilleures actions qu’une femme puisse entreprendre sont s’aimer, ĂȘtre elle-mĂȘme et briller au milieu de ceux qui n’ont jamais cru en elle. » Tout le monde mĂšne son propre combat. Les personnes les plus fortes sont celles qui nous montrent leurs forces mais on ignore tout de ceux qui remportent leur combat. » Le fer est fabriquĂ© dans le feu. Le combat que vous menez aujourd’hui, dĂ©veloppe la force dont vous aurez besoin demain. » La clĂ© d’une vie heureuse Savoir quand s’éloigner, c’est la sagesse. Être capable, c’est le courage. S’éloigner avec la tĂȘte haute, c’est la dignitĂ©. » Le remĂšde Ă  la douleur, se trouve dans la douleur. Je trouverai la force dans la douleur. » Ce sont les personnes les plus fortes qui aiment le plus. Ne vous excusez jamais d’ĂȘtre sensible ou Ă©motionnel. Cela signifie que vous avez un grand cƓur et que vous n’avez pas peur que les autres le voient. Montrer vos Ă©motions est un signe de force. » Brigitte Nicole Battez-vous pour vos rĂȘves L’avenir appartient Ă  ceux qui croient en la beautĂ© de leurs rĂȘves. » Eleanor Roosevelt RĂ©veillez-vous dĂ©terminĂ©. Couchez-vous satisfait. » PrĂȘchez. Lorsque vous faites face Ă  des difficultĂ©s, sachez que les dĂ©fis ne vous sont pas envoyĂ©s pour vous dĂ©truire. Ils vous sont envoyĂ©s pour vous encourager, vous faire Ă©voluer et vous rendre plus fort. » Dites merci Ă  cela. Ne priez pas pour une vie facile, priez pour avoir la force nĂ©cessaire pour endurer une vie difficile. » Tombez deux fois, relevez-vous trois fois. Parfois, vous devez vous retrouver plus bas que terre pour vous relever encore plus fort qu’avant. » AprĂšs 23 citations qui vous rendront plus fort dans les moments difficiles voir aussi
Alorssois en paix, et persévÚre dans la priÚre pour les ùmes que tu me réclames. Fortifie-toi, sois ferme et ne te décourage point : "Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu" ! Rappelle-toi mes paroles de Luc 18 et persévÚre : "Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à
28 octobre 2019 1 28 /10 /octobre /2019 1405 Marguerite Yourcenar, MĂ©moires d’Hadrien RĂ©sumĂ© et citations Ă©tablis par Bernard MARTIAL, professeur de lettres-philosophie en CPGE et en 1Ăšre. Les rĂ©fĂ©rences renvoient Ă  l’édition Folio n°921 Ce rĂ©sumĂ© ne remplace Ă©videmment pas la lecture intĂ©grale du texte VI. PATIENTIA L’üle d’Achille. Arrien m’écrit il a terminĂ© la circumnavigation du Pont-Euxin. A Sinope, les reconnaissants des grands travaux de rĂ©fection et d’élargissement du port m’ont Ă©levĂ© une statue. Il a inspectĂ© les garnisons cĂŽtiĂšres dont les commandants mĂ©ritent les plus grands Ă©loges. Il a fait faire des rectifications des plans de la cĂŽte et sur la cĂŽte de Colchide, il a questionnĂ© les habitants au sujet des enchantements de MĂ©dĂ©e et des 295 exploits de Jason. Mais ils paraissent ignorer ces histoires
 Sur la rive septentrionale de cette mer inhospitaliĂšre, ils ont touchĂ© une petite Ăźle bien grande dans la fable l’üle d’Achille, qui est aussi l’üle de Patrocle. Les innombrables ex-voto qui dĂ©corent les parois du temple sont dĂ©diĂ©s tantĂŽt Ă  Achille, tantĂŽt Ă  son ami, car, ceux qui aiment Achille chĂ©rissent et vĂ©nĂšrent la mĂ©moire de Patrocle. Achille lui-mĂȘme apparaĂźt en songe aux navigateurs qui visitent ces parages il les protĂšge et les avertit des dangers de la mer, comme le font ailleurs les Dioscures. Et l’ombre de Patrocle apparaĂźt aux cĂŽtĂ©s d’Achille. [
] Achille me semble parfois le plus grand des hommes par le courage, la force d’ñme, les connaissances de l’esprit unies Ă  l’agilitĂ© du corps, et son ardent amour pour son jeune compagnon. Et rien en lui ne me paraĂźt plus grand que le dĂ©sespoir qui lui fit mĂ©priser la vie et dĂ©sirer la mort quand il eut perdu le bien-aimĂ©. » Je laisse retomber sur mes genoux le volumineux rapport du gouverneur de la Petite-ArmĂ©nie, du chef de l’escadre. Arrien comme toujours a bien travaillĂ©. Mais, cette fois, il fait plus il m’offre un don 296 nĂ©cessaire pour mourir en paix ; il me renvoie une image de ma vie telle que j’aurais voulu qu’elle fĂ»t. Arrien sait que ce qui compte est ce qui ne figurera pas dans les biographies officielles, ce qu’on n’inscrit pas sur les tombes ; il sait aussi que le passage du temps ne fait qu’ajouter au malheur un vertige de plus. Vue par lui, l’aventure de mon existence prend un sens, s’organise comme dans un poĂšme ; [
] Arrien m’ouvre le profond empyrĂ©e des hĂ©ros et des amis il ne m’en juge pas trop indigne. » Je traĂźne mon corps vieilli dans la chambre de la Villa ; mon passĂ© me propose d’autres retraites oĂč j’échappe Ă  mes misĂšres, lieux chers mais souvent associĂ©s aux prĂ©misses d’une erreur. La fatigue de mon corps se communique maintenant Ă  ma mĂ©moire. Arrien m’offre mieux. À Tibur, du sein d’un mois de mai brĂ»lant, j’écoute sur les plages de l’üle d’Achille la longue plainte des vagues ; j’aspire son air pur et 297 froid ; j’erre sans effort sur le parvis du temple baignĂ© d’humiditĂ© marine ; j’aperçois Patrocle
 Ce lieu que je ne verrai jamais devient ma secrĂšte rĂ©sidence, mon suprĂȘme asile. J’y serai sans doute au moment de ma mort. » Tentation du suicide. J’ai donnĂ© jadis au philosophe EuphratĂšs la permission du suicide. Rien ne semblait plus simple un homme a le droit de dĂ©cider Ă  partir de quel moment sa vie cesse d’ĂȘtre utile. Je ne savais pas alors que la mort peut devenir l’objet d’une ardeur aveugle, d’une faim comme l’amour. Je n’avais pas prĂ©vu ces nuits oĂč j’enroulerais mon baudrier autour de ma dague, pour m’obliger Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  deux fois avant de m’en servir. Arrien seul a pĂ©nĂ©trĂ© le secret de ce combat sans gloire contre le vide, l’ariditĂ©, la fatigue, l’écƓurement d’exister qui aboutit Ă  l’envie de mourir. On ne guĂ©rit jamais la vieille fiĂšvre m’a terrassĂ© Ă  plusieurs reprises ; j’en tremblais d’avance, comme un malade averti d’un prochain accĂšs. Tout m’était bon pour reculer l’heure de la lutte nocturne le travail, les conversations follement prolongĂ©es jusqu’à l’aube, les baisers, les livres. Il est convenu qu’un empereur ne se suicide que s’il y est acculĂ© par des raisons d’État ; Marc Antoine lui-mĂȘme avait l’excuse d’une bataille perdue. Et mon sĂ©vĂšre Arrien admirerait moins ce dĂ©sespoir rapportĂ© d’Égypte si je n’en avais pas triomphĂ©. Mon propre code interdisait aux soldats cette sortie volontaire que j’accordais aux sages ; je ne me sentais pas plus libre de dĂ©serter que le premier lĂ©gionnaire venu. Mais je sais ce que c’est que d’effleurer voluptueusement de la main l’étoupe d’une corde ou le fil d’un couteau. J’avais fini par faire de ma mortelle envie un rempart contre elle-mĂȘme la perpĂ©tuelle possibilitĂ© du suicide m’aidait Ă  supporter moins impatiemment l’existence, tout comme la prĂ©sence Ă  portĂ©e de la main d’une potion sĂ©dative calme un homme atteint d’insomnie. 298 Par une intime contradiction, cette obsession de la mort n’a cessĂ© de s’imposer Ă  mon esprit que lorsque les premiers symptĂŽmes de la maladie sont venus m’en distraire ; j’ai recommencĂ© Ă  m’intĂ©resser Ă  cette vie qui me quittait ; dans les jardins de Sidon, j’ai passionnĂ©ment souhaitĂ© jouir de mon corps quelques annĂ©es de plus. On voulait mourir ; on ne voulait pas Ă©touffer ; la maladie dĂ©goĂ»te de la mort ; on veut guĂ©rir, ce qui est une maniĂšre de vouloir vivre. Mais la faiblesse, la souffrance, mille misĂšres corporelles dĂ©couragent bientĂŽt le malade d’essayer de remonter la pente on ne veut pas de ces rĂ©pits qui sont autant de piĂšges, de ces forces chancelantes, de ces ardeurs brisĂ©es, de cette perpĂ©tuelle attente de la prochaine crise. Je m’épiais cette sourde douleur Ă  la poitrine n’était-elle qu’un malaise passager, le rĂ©sultat d’un repas absorbĂ© trop vite, ou fallait-il s’attendre de la part de l’ennemi Ă  un assaut qui cette fois ne serait pas repoussĂ© ? Je n’entrais pas au SĂ©nat sans me dire que la porte s’était peut-ĂȘtre refermĂ©e derriĂšre moi aussi dĂ©finitivement que si j’avais Ă©tĂ© attendu, comme CĂ©sar, par cinquante conjurĂ©s armĂ©s de couteaux. Durant les soupers de Tibur, je redoutais de faire Ă  mes invitĂ©s l’impolitesse d’un soudain dĂ©part ; j’avais peur de mourir au bain, ou dans de jeunes bras. Des fonctions qui jadis Ă©taient faciles, ou mĂȘme agrĂ©ables, deviennent humiliantes depuis qu’elles sont devenues malaisĂ©es ; on se lasse du vase d’argent offert chaque matin Ă  l’examen du mĂ©decin. Le mal principal traĂźne avec soi tout un cortĂšge d’afflictions secondaires mon ouĂŻe a perdu son acuitĂ© d’autrefois ; hier encore, j’ai Ă©tĂ© forcĂ© de prier PhlĂ©gon de rĂ©pĂ©ter toute une phrase j’en ai eu plus de honte que d’un crime. Les mois qui suivirent l’adoption d’Antonin furent affreux le sĂ©jour de BaĂŻes, le retour Ă  Rome et les nĂ©gociations qui 299 l’accompagnĂšrent avaient excĂ©dĂ© ce qui me restait de forces. L’obsession de la mort me reprit, mais cette fois les causes en Ă©taient visibles, avouables ; mon pire ennemi n’en aurait pu sourire. Rien ne me retenait plus on eĂ»t compris que l’empereur, retirĂ© dans sa maison de campagne aprĂšs avoir mis en ordre les affaires du monde, prĂźt les mesures nĂ©cessaires pour faciliter sa fin. Mais la sollicitude de mes amis Ă©quivaut Ă  une constante surveillance tout malade est un prisonnier. Je ne me sens plus la vigueur qu’il faudrait pour enfoncer la dague Ă  la place exacte, marquĂ©e jadis Ă  l’encre rouge sous le sein gauche ; je n’aurais fait qu’ajouter au mal prĂ©sent un rĂ©pugnant mĂ©lange de bandages, d’éponges sanglantes, de chirurgiens discutant au pied du lit. Il me fallait mettre Ă  prĂ©parer mon suicide les mĂȘmes prĂ©cautions qu’un assassin Ă  monter son coup. » Demande d’aide au suicide. Je sollicitai d’abord mon maĂźtre des chasses, Mastor, de m’aider Ă  en finir. Tout d’abord, il ne comprit pas. Puis, la lumiĂšre se fit ; il fut Ă©pouvantĂ©. Il me croit immortel ; il m’arracha des mains son glaive, dont je m’étais saisi, et s’enfuit en hurlant. Le lendemain, je m’aperçus que CĂ©ler avait 300 remplacĂ© un style de mĂ©tal par un calame de roseau. Je me cherchai un meilleur alliĂ©. Je cherchais un autre alliĂ© en Iollas, jeune mĂ©decin d’Alexandrie qu’HermogĂšne s’était choisi l’étĂ© dernier comme substitut durant son absence. Il me comprit mais son serment hippocratique l’empĂȘchait de me donner du poison. J’insistai, il cĂ©da et promit enfin d’aller chercher la dose de poison. Quelques heures plus tard, on le retrouva victime de son propre poison. Le lendemain, Antonin arriva, en larmes, atterrĂ© de voir que je cherchais Ă  en finir. Il voulait 301 aider Ă  me soulager, se sentait responsable du reste de mes jours. Ces naĂŻves promesses m’apportĂšrent soulagement et rĂ©confort. Les simples paroles d’Antonin et le geste d’Iolla me convainquirent d’aller jusqu’au bout de mon mĂ©tier d’empereur. Patientia. J’ai vu hier Domitius Rogatus, devenu procurateur des monnaies, et chargĂ© de prĂ©sider Ă  une nouvelle frappe ; j’ai choisi cette lĂ©gende Patientia » qui sera mon dernier mot d’ordre. Ma mort me semblait la plus personnelle de mes dĂ©cisions, mon suprĂȘme rĂ©duit d’homme libre ; je me trompais. La foi de millions de Mastors ne doit pas ĂȘtre Ă©branlĂ©e ; d’autres Iollas ne seront pas mis Ă  l’épreuve. J’ai compris que le suicide paraĂźtrait au petit groupe d’amis dĂ©vouĂ©s qui m’entourent une marque d’indiffĂ©rence, d’ingratitude peut-ĂȘtre ; je ne veux pas laisser Ă  leur amitiĂ© cette image grinçante d’un suppliciĂ© incapable de supporter une torture de plus. D’autres considĂ©rations se sont prĂ©sentĂ©es Ă  moi, lentement, durant la nuit qui a suivi la mort d’Iollas l’existence m’a beaucoup donnĂ©, ou, du moins, j’ai su beaucoup obtenir d’elle ; en ce moment, comme au temps de mon bonheur, et pour des raisons toutes contraires, il me paraĂźt qu’elle n’a plus rien Ă  m’offrir je ne suis pas sĂ»r de n’avoir plus rien Ă  en apprendre. J’écouterai ses instructions secrĂštes jusqu’au bout. Toute ma vie, j’ai fait confiance Ă  la sagesse de mon corps ; j’ai tĂąchĂ© de goĂ»ter avec discernement les sensations que me procurait cet ami je me dois d’apprĂ©cier aussi les derniĂšres. 302 Je ne refuse plus cette agonie faite pour moi, cette fin lentement Ă©laborĂ©e au fond de mes artĂšres, hĂ©ritĂ©e peut-ĂȘtre d’un ancĂȘtre, nĂ©e de mon tempĂ©rament, prĂ©parĂ©e peu Ă  peu par chacun de mes actes au cours de ma vie. L’heure de l’impatience est passĂ©e ; au point oĂč j’en suis, le dĂ©sespoir serait d’aussi mauvais goĂ»t que l’espĂ©rance. J’ai renoncĂ© Ă  brusquer ma mort. » 303 Tout reste Ă  faire. Mes domaines africains doivent devenir un modĂšle d’exploitation agricole ; les paysans du village de BorysthĂšnes ont droit Ă  des secours au sortir d’un hiver pĂ©nible ; il faut par contre refuser des subsides aux riches cultivateurs quĂ©mandeurs de la vallĂ©e du Nil. Julius Vestinus, prĂ©fet des Ă©tudes, m’envoie son rapport sur l’ouverture des Ă©coles publiques de grammaire ; je viens d’achever la refonte du code commercial de Palmyre. On rĂ©unit en ce moment un congrĂšs de mĂ©decins et de magistrats chargĂ©s de statuer sur les limites extrĂȘmes d’une grossesse. Je statue sur les nombreux cas de bigamie dans les colonies militaires. Je compose l’inscription qui figurera sur le nouveau PanthĂ©on d’AthĂšnes 304. La lutte contre la brutalitĂ© judiciaire continue en rĂ©primandant le gouverneur de Cilicie qui s’avisait de faire pĂ©rir dans les supplices de simples voleurs de bestiaux. J’ai prohibĂ© la pratique de l’État des municipalitĂ©s qui condamnaient facilement aux travaux forcĂ©s pour se procurer une main-d’Ɠuvre Ă  bon marchĂ©. J’ai interdit aux prĂȘtres de Baal les sacrifices d’enfant en certains points du territoire de l’ancienne Carthage. J’ai rĂ©parĂ© l’injustice commise par nos tribunaux civils Ă  l’égard des hĂ©ritiers des SĂ©leucides en Asie Mineure. En GrĂšce, le procĂšs d’HĂ©rode Atticus dure encore. La boĂźte aux dĂ©pĂȘches de PhlĂ©gon, ses grattoirs de pierre ponce et ses bĂątons de cire rouge seront avec moi jusqu’au bout. Dieu thaumaturge. Ils continuent Ă  me croire dieu au moment mĂȘme oĂč ils offrent au ciel des sacrifices pour le rĂ©tablissement de la SantĂ© Auguste. Cette croyance bienfaisante ne me paraĂźt pas insensĂ©e. Une vieille aveugle, arrivĂ©e Ă  pied de Pannonie, a recouvrĂ© la vue par la simple imposition de mes mains. D’autres prodiges se sont produits 305 ; des malades prĂ©tendent s’ĂȘtre rĂ©veillĂ©s guĂ©ris, ou du moins soulagĂ©s. Je ne souris pas du contraste entre mes pouvoirs de thaumaturge et mon mal ; j’accepte ces nouveaux privilĂšges avec gravitĂ©. Cette vieille aveugle cheminant vers l’empereur du fond d’une province barbare est devenue pour moi ce que l’esclave de Tarragone avait Ă©tĂ© autrefois l’emblĂšme des populations de l’empire que j’ai rĂ©gies et servies. Leur immense confiance me repaie de vingt ans de travaux auxquels je ne me suis pas dĂ©plu. » Un Juif d’Alexandrie m’attribue des pouvoirs surhumains, rĂ©veillant les forces gĂ©nĂ©ratrices du sol, Ă©tablissant partout la prospĂ©ritĂ© et la paix, de l’initiĂ© qui a relevĂ© les lieux saints de toutes les races, du connaisseur en arts magiques, du voyant qui plaça un enfant au ciel. J’aurai Ă©tĂ© mieux compris par ce Juif enthousiaste que par bien des sĂ©nateurs et des proconsuls ; cet adversaire ralliĂ© complĂšte Arrien ; je m’émerveille d’ĂȘtre Ă  la longue devenu pour certains yeux ce que je souhaitais d’ĂȘtre, et que cette rĂ©ussite soit faite de si peu de chose. » La vieillesse et la mort toutes proches ajoutent dĂ©sormais leur majestĂ© Ă  ce prestige ; on ne me compare plus au Zeus rayonnant mais au Mars Gradivus, dieu des longues campagnes et de l’austĂšre discipline, au grave Numa inspirĂ© des dieux, et Ă  Pluton, dieu des ombres. Seuls, quelques intimes, quelques amis Ă©prouvĂ©s et chers Ă©chappent Ă  cette terrible contagion du respect. Le jeune avocat Fronton 306 s’est adressĂ© Ă  moi d’une voix tremblante oĂč se mĂȘlait la rĂ©vĂ©rence et la crainte. Les joies tranquilles de l’amitiĂ© humaine ne sont plus pour moi ; ils m’adorent ; ils me vĂ©nĂšrent trop pour m’aimer. » Le culte d’AntinoĂŒs. Tout ce que j’ai essayĂ© d’implanter dans l’imagination humaine y a pris racine. Le culte d’AntinoĂŒs, la plus folle de mes entreprises, le dĂ©bordement d’une douleur qui ne concernait que moi seul a rencontrĂ© le goĂ»t d’une Ă©poque avide de dieux. À Delphes, l’enfant est devenu l’HermĂšs gardien du seuil, maĂźtre des passages obscurs qui mĂšnent chez les ombres. Éleusis en fait le jeune Bacchus des MystĂšres, prince des rĂ©gions limitrophes entre les sens et l’ñme. L’Arcadie ancestrale l’associe Ă  Pan et Ă  Diane, divinitĂ©s des bois ; les paysans de Tibur l’assimilent au doux AristĂ©e, roi des abeilles. En Asie, Ă  l’orĂ©e des pays barbares, AntinoĂŒs s’est confondu avec les divinitĂ©s ancestrales. La jeune figure m’échappe ; elle cĂšde aux aspirations des cƓurs simples par un de ces rĂ©tablissements inhĂ©rents Ă  la nature des choses, l’éphĂšbe sombre et dĂ©licieux est devenu pour la piĂ©tĂ© populaire l’appui des 307 faibles et des pauvres, le consolateur des enfants morts. » Le profil du garçon de quinze ans pend au cou des nouveau-nĂ©s en guise d’amulette ; on le cloue dans des cimetiĂšres de village sur de petites tombes. Je pensais que son souvenir sombrerait avec moi. Mais il est entrĂ© dans l’immortalitĂ©. Fidus Aquila, gouverneur d’AntinoĂ©, en route pour son nouveau poste de SarmizĂ©gĂ©thuse, m’a dĂ©crit les rites annuels cĂ©lĂ©brĂ©s au bord du Nil en l’honneur du dieu mort, les pĂšlerins venus par milliers des rĂ©gions du Nord et du Sud, les offrandes et les priĂšres ; tous les trois ans, des jeux anniversaires ont lieu Ă  AntinoĂ©, comme aussi Ă  Alexandrie, Ă  MantinĂ©e, et dans ma chĂšre AthĂšnes. Ces fĂȘtes triennales se renouvelleront cet automne, mais je n’espĂšre pas durer jusqu’à ce neuviĂšme retour du mois d’Athyr. On m’a reprochĂ© d’avoir composĂ© moi-mĂȘme certaines rĂ©ponses Ă  l’oracle du mort 308 comme on s’est Ă©tonnĂ© qu’ici, dans la Villa, autour de cette chapelle de Canope oĂč son culte se cĂ©lĂšbre Ă  l’égyptienne, j’aie laissĂ© s’établir les pavillons de plaisir du faubourg d’Alexandrie qui porte ce nom, leurs facilitĂ©s, leurs distractions que j’offre Ă  mes hĂŽtes et auxquelles il m’arrivait de prendre part. Il avait pris l’habitude de ces choses-lĂ . Et on ne s’enferme pas pendant des annĂ©es dans une pensĂ©e unique sans y faire rentrer peu Ă  peu toutes les routines d’une vie. J’ai fait tout ce qu’on recommande. J’ai attendu j’ai parfois priĂ©. Audivi voces divinas
 La sotte Julia Balbilla croyait entendre Ă  l’aurore la voix mystĂ©rieuse de Memnon j’ai Ă©coutĂ© les bruissements de la nuit. J’ai fait les onctions de miel et d’huile de rose qui attirent les ombres ; j’ai disposĂ© le bol de lait, la poignĂ©e de sel, la goutte de sang, support de leur existence d’autrefois. Je me suis Ă©tendu sur le pavement de marbre du petit sanctuaire ; la lueur des astres se faufilait par les fentes mĂ©nagĂ©es dans la muraille, mettait çà et lĂ  des miroitements, d’inquiĂ©tants feux pĂąles. Je me suis rappelĂ© les ordres chuchotes par les prĂȘtres Ă  l’oreille du mort, l’itinĂ©raire gravĂ© sur la tombe Et il reconnaĂźtra la route
 Et les gardiens du seuil le laisseront passer
 Et il ira et viendra autour de ceux qui l’aiment pour des millions de jours
 Parfois, Ă  de longs intervalles, j’ai cru sentir l’effleurement d’une approche, un attouchement lĂ©ger comme le contact des cils, tiĂšde comme l’intĂ©rieur d’une paume. Et l’ombre 209 de Patrocle apparaĂźt aux cĂŽtĂ©s d’Achille
 Je ne saurai jamais si cette chaleur, cette douceur n’émanaient pas simplement du plus profond de moi-mĂȘme, derniers efforts d’un homme en lutte contre la solitude et le froid de la nuit. Mais la question, qui se pose aussi en prĂ©sence de nos amours vivants, a cessĂ© de m’intĂ©resser aujourd’hui il m’importe peu que les fantĂŽmes Ă©voquĂ©s par moi viennent des limbes de ma mĂ©moire ou de ceux d’un autre monde. Mon Ăąme, si j’en possĂšde une, est faite de la mĂȘme substance que les spectres ; ce corps aux mains enflĂ©es, aux ongles livides, cette triste masse Ă  demi dissoute, cette outre de maux, de dĂ©sirs et de songes, n’est guĂšre plus solide ou plus consistant qu’une ombre. Je ne diffĂšre des morts que par la facultĂ© de suffoquer quelques moments de plus ; leur existence en un sens me paraĂźt plus assurĂ©e que la mienne. AntinoĂŒs et Plotine sont au moins aussi rĂ©els que moi. » MĂ©ditations de la mort, rĂȘves et prĂ©sages. La mĂ©ditation de la mort n’apprend pas Ă  mourir ; elle ne rend pas la sortie plus facile, mais la facilitĂ© n’est plus ce que je recherche. Petite figure boudeuse et volontaire, ton sacrifice n’aura pas enrichi ma vie, mais ma mort. Le monde des vivants ne nous intĂ©resse plus. Je n’adhĂšre pas plus aux thĂ©ories des prĂȘtres Ă©gyptiens sur l’immortalitĂ© 310 qu’à celle du nĂ©ant. J’observe ma fin. Je suis ce que j’étais ; je meurs sans changer [
]. Si quelques siĂšcles venaient par miracle s’ajouter au peu de jours qui me restent, je referais les mĂȘmes choses, et jusqu’aux mĂȘmes erreurs, je frĂ©quenterais les mĂȘmes Olympes et les mĂȘmes Enfers. Une pareille constatation est un excellent argument en faveur de l’utilitĂ© de la mort, mais elle m’inspire en mĂȘme temps des doutes quant Ă  sa totale efficacitĂ©. » Durant certaines pĂ©riodes de ma vie, j’ai notĂ© mes rĂȘves. Cette facultĂ© de rĂȘver, 311 m’a Ă©tĂ© rendue au cours de ces mois d’agonie ; je m’enfonce avec quelque douceur dans ces rĂ©gions vaines des songes ; j’y possĂšde pour un instant certains secrets qui bientĂŽt m’échappent ; j’y bois Ă  des sources. » J’ai revu le lion blessĂ© de l’oasis d’Ammon ; il m’a jetĂ© Ă  terre ; je me suis rĂ©veillĂ© dans ma chambre de Tibur. J’ai revu mon pĂšre dans notre maison d’Italica et je lui ai demandĂ© ses potions sĂ©datives. Les prĂ©sages aussi se multiplient une pierre brisĂ©e portant mon profil. Il m’arrive de parler de moi au passĂ© 312 les morts dont je parle semblent ĂȘtre moi-mĂȘme. Au cours d’un rite, la toge qui me couvrait le front retomba sur mon Ă©paule me laissant nu tĂȘte ; je passais ainsi du rang de sacrificateur Ă  celui de victime. En vĂ©ritĂ©, c’est bien mon tour. » Apaisement. Ma patience porte ses fruits. Moins de souffrance, moins de colĂšre. Je n’ai mĂȘme pas essayĂ© de confondre Platorius NĂ©pos qui a abusĂ© de ma confiance. L’avenir du monde ne m’inquiĂšte plus ; je laisse les dieux s’occuper de la paix romaine. Parce que j’attends peu de choses de la condition humaine, les pĂ©riodes de bonheur et de prospĂ©ritĂ© 313 me semblent autant de prodiges qui compensent presque l’immense masse des maux et des Ă©checs. Le dĂ©sordre et l’ordre, la paix et la guerre alterneront ; les mots de libertĂ©, d’humanitĂ©, de justice retrouveront çà et lĂ  le sens que nous avons tentĂ© de leur donner. Nos livres ne pĂ©riront pas tous ; on rĂ©parera nos statues brisĂ©es ; d’autres coupoles et d’autres frontons naĂźtront de nos frontons et de nos coupoles ; quelques hommes penseront, travailleront et sentiront comme nous j’ose compter sur ces continuateurs placĂ©s Ă  intervalles irrĂ©guliers le long des siĂšcles, sur cette intermittente immortalitĂ©. Si les barbares s’emparent jamais de l’empire du monde, ils seront forcĂ©s d’adopter certaines de nos mĂ©thodes ; ils finiront par nous ressembler. Chabrias s’inquiĂšte de voir un jour le pastophore de Mithra ou l’évĂȘque du Christ s’implanter Ă  Rome et y remplacer le Grand Pontife. Si par malheur ce jour arrive, mon successeur le long de la berge vaticane aura cessĂ© d’ĂȘtre le chef d’un cercle d’affiliĂ©s ou d’une bande de sectaires pour devenir Ă  son tour une des figures universelles de l’autoritĂ©. Il hĂ©ritera de nos palais et de nos archives ; il diffĂ©rera de nous moins qu’on ne pourrait le croire. J’accepte avec calme ces vicissitudes de Rome Ă©ternelle. » La fin. Les mĂ©dicaments n’agissent plus ; mes jambes enflent. Je console Antonin. Je suis content d’avoir ma luciditĂ© jusqu’au bout 314 et de n’avoir pas Ă  faire l’épreuve du grand Ăąge. Tout est prĂȘt l’aigle chargĂ© de porter aux dieux l’ñme de l’empereur est tenu en rĂ©serve pour la cĂ©rĂ©monie funĂšbre. Mon mausolĂ©e, sur le faĂźte duquel on plante en ce moment les cyprĂšs destinĂ©s Ă  former en plein ciel une pyramide noire, sera terminĂ© Ă  peu prĂšs Ă  temps pour le transfert des cendres encore chaudes. J’ai priĂ© Antonin qu’il y fasse ensuite transporter Sabine ; j’ai nĂ©gligĂ© de lui faire dĂ©cerner Ă  sa mort les honneurs divins, qui somme toute lui sont dus ; il ne serait pas mauvais que cet oubli fĂ»t rĂ©parĂ©. Et je voudrais que les restes d’Ælius CĂ©sar soient placĂ©s Ă  mes cĂŽtĂ©s. » Ils m’ont emmenĂ© Ă  BaĂŻes ; par ces chaleurs de juillet, le trajet a Ă©tĂ© pĂ©nible, mais je respire mieux au bord de la mer. J’ai envoyĂ© chercher Antonin. Le petit groupe des intimes se presse Ă  mon chevet Chabrias, CĂ©ler, Diotime 315. Je sens sous mes doigts des pleurs dĂ©licieux. Hadrien jusqu’au bout aura Ă©tĂ© humainement aimĂ©. Petite Ăąme, Ăąme tendre et flottante, compagne de mon corps, qui fut ton hĂŽte, tu vas descendre dans ces lieux pĂąles, durs et nus, oĂč tu devras renoncer aux jeux d’autrefois. Un instant encore, regardons ensemble les rives familiĂšres, les objets que sans doute nous ne reverrons plus
 TĂąchons d’entrer dans la mort les yeux ouverts. » 316 AU DIVIN HADRIEN AUGUSTE FILS DE TRAJAN CONQUÉRANT DES PARTHES PETIT-FILS DE NERVA GRAND PONTIFE REVÊTU POUR LA XXIIe FOIS DE LA PUISSANCE TRIBUNITIENNE TROIS FOIS CONSUL DEUX FOIS TRIOMPHANT PÈRE DE LA PATRIE ET À SA DIVINE ÉPOUSE SABINE ANTONIN LEUR FILS A LUCIUS ÆLIUS CÆSAR FILS DU DIVIN HADRIEN DEUX FOIS CONSUL POT ETHIQUE A LENTS TICS - dans LycĂ©e
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  • citation dieu donne ses plus durs combats